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Avenir de la radio et sécurité juridique :
mener à bien la migration numérique

Non à la motion 25.3950  | Information au Conseil des États | Berne, 19.11.2025

Bases

Liens & documents importants

Objectifs atteints

1. Numérisation : la migration est un succès

Le plan de transition numérique défini par le Conseil fédéral en 2014 a été un succès. Aujourd'hui, près de 90 % de l'écoute de la radio en Suisse sont numériques – une véritable réussite. Une variété de programmes sans précédent est désormais accessible partout dans le pays, en excellente qualité, du sommet des montagnes jusque dans les tunnels.

Au lieu des 43 stations FM à couverture locale et à programmation musicale limitée d'antan, un paysage radiophonique dynamique et en pleine expansion a émergé sur la radio numérique terrestre (DAB+) et internet. Des diffuseurs proposant une offre pour tous les goûts – de la musique classique au folk, de dance au jazz, de la religion et de la culture au sport et à la politique – se sont imposés aux côtés de Spotify. Et grâce à des formats numériques comme SRF 4 News, la SSR touche également de nouveaux publics.

2. Pérennité : regardons vers l'avenir, pas vers le passé

DAB+ est devenue la nouvelle norme automobile en Europe, et les fabricants d'appareils, l'industrie automobile et les organismes de réglementation s'y adaptent. L'innovation se concentre sur la DAB+ et le protocole IP, tandis que la radio FM perd du terrain. Persister dans la radio FM, c'est faire cavalier seul, engendrer des coûts plus élevés et s'exposer à des perspectives d'avenir limitées. La Suisse est un leader technologique et exporte son infrastructure DAB+ vers des pays comme l'Angleterre, la France et l’Allemagne.

3. Seul le DAB+ permet une couverture pour toute la population

DAB+ offre à 99,8 % de la population une qualité de signal stable et de nombreux programmes supplémentaires. Les problèmes de réception initiaux de la DAB+ par rapport à la FM sont désormais résolus. C'est notamment le cas pour la couverture des tunnels, où la DAB+ a complètement remplacé les anciens émetteurs FM. Des dispositifs de couverture supplémentaires peuvent être installés facilement si nécessaire.

4. Couverture : la FM est depuis longtemps un réseau tronqué

Il n'y a pas que la SSR qui a mis hors service ses quelque 2 000 émetteurs FM. De nombreuses stations de radio privées ont également cessé d'émettre en FM hors des villes , notamment dans les régions montagneuses comme Glaris, les Grisons, Nidwald, Obwald et Bâle-Campagne. Les véritables zones blanches existent donc aujourd'hui en FM, et non en DAB+. En bref : le déficit de couverture FM dans les zones montagneuses et rurales est désormais bien plus important que le nombre de voitures non équipées d'un autoradio DAB+.

5. La radio en cas de crise fonctionne via un réseau séparé d'armasuisse, et non via les émetteurs FM privés existants

Depuis des décennies, l'IPCC (système d’information radio de la population en cas de crise géré par la Confédération) est un système séparé et relativement coûteux, avec des émetteurs partiellement protégés, afin de pouvoir atteindre la population dans les abris grâce à un programme spécial diffusé en FM. Comme les radios DAB+ sont également équipées pour la réception FM, ce système reste fonctionnel et n'a rien à voir avec la gestion des fréquences FM pour les radios en temps de paix.

6. Alerte et sécurité : stratégie multicanal – le DAB+ en fait partie

Pour informer la population en cas de crise, la Confédération misera à l'avenir sur les sirènes, l'application Alertswiss, la diffusion cellulaire et le DAB+ ( stratégie multicanal de la Confédération (BABS) ). La numérisation ouvre de nouvelles possibilités : de plus en plus de récepteurs DAB disposent d'une fonction réveil et, à partir de 2027, le DAB+ permettra également d'émettre des alertes sous forme de texte et d'images. Contrairement à l'IPCC, cette alerte via DAB+ peut également être mise en place dans des régions plus petites avec peu de moyens techniques. Nota bene : lorsque l'OFROU a désactivé la FM dans tous les tunnels début 2025, il est apparu clairement qu'il n'y avait aucun risque pour la sécurité, aucun chaos – le système fonctionne.

7. Concurrence et diversité des médias : la FM protège les anciens privilèges, pas la place médiatique suisse

Les canaux de diffusion numériques offrent une capacité suffisante, la réglementation étatique n'est donc plus nécessaire. Par contre, les fréquences FM sont rares et doivent donc être réglementées. Mais en tant que vecteur de diffusion supplémentaire, la FM confère un avantage commercial aux programmes qui bénéficient de ce privilège. La diversité qui existe aujourd'hui est due au DAB+ et à Internet, et non à la FM. Prolonger la FM revient à cimenter le cloisonnement du marché et à bloquer la diversité.

8. La suppression de la FM aura moins d'impact sur les radios privées que l’on ne le prétend

La suppression de la FM par la SSR a permis aux radios privées de gagner en audience : d'une part, parce qu'une partie du public écoute encore la FM, d'autre part, parce que la SSR a beaucoup plus de concurrence sur le DAB+ auprès du public qui est passé à cette technologie. C'est pourquoi la SSR a perdu près de 7 points de pourcentage avec ses programmes. Une petite partie, environ 1 point de pourcentage, est revenue aux programmes étrangers, dont la part reste toutefois inférieure à 10 %. Comme les radios privées n'ont qu'une diffusion FM locale, leurs pertes seront nettement moins importantes que celles de la SSR, voire inexistantes.

9. État de droit : les accords engagent – même s’ils dérangent

En 2014 et 2020, le secteur a convenu par écrit de supprimer la FM dès que la majorité des auditeurs écouterait la radio en numérique. Cet objectif est atteint. Les concessions FM sont limitées dans le temps, les clauses de résiliation sont clairement définies et 84 millions de francs suisses ont été investis précisément pour cette transition.

Une prolongation violerait les principes de l'État de droit . Si la Confédération enfreint ses propres règles, elle porte atteinte au principe de légalité. Elle viole également le principe de protection de la confiance légitime, car les radios qui ont investi dans le DAB+ et supprimé la FM sont désavantagées.

Cela ne changera rien si, au lieu d'être prolongées, les concessions FM sont réattribuées par appel d'offres. En effet, cela empêche la libéralisation du marché des médias, car au maximum une station de radio sur quatre peut bénéficier d'une diffusion FM supplémentaire. Cela contredit également l'accord sectoriel et réduit à néant des années de subventions.

10. La FM n'est plus crédible – le problème est économique

On pourrait à tout moment lancer un nouvel appel d'offres pour la FM. Cependant, le problème ne réside pas dans la politique, mais dans l'économie : aujourd'hui, la FM n'est tout simplement plus crédible. La baisse de l'utilisation, la diminution des recettes publicitaires et le démantèlement structurel des réseaux FM ont considérablement affaibli la rentabilité. Il n'est plus possible de construire un modèle économique viable sur la FM. Du point de vue de la couverture, de la rentabilité et de la sécurité de planification, le DAB+ et la diffusion numérique sont depuis longtemps les systèmes les plus performants et les plus viables.

11. Le peuple ne perd rien, car il gagne beaucoup plus

Les changements technologiques, la numérisation des services, la rationalisation de l'offre : tous ces processus ont lieu dans tous les domaines de la vie, et certains sont perçus comme des pertes. La question n'est donc pas de savoir ce qui est supprimé, mais quelles alternatives sont proposées. Avec le DAB+, celles-ci sont bien meilleures que l'offre maigre du passé. Il s'agit maintenant de concentrer les moyens sur ce point et de continuer à développer le média radio avec le DAB+.

12. Libéralisation du marché de la radio et de la télévision en Suisse

Libéralisation depuis 2007 : suppression de l’obligation de concession

La libéralisation du marché suisse de la radio et de la télévision a été mise en œuvre en 2007 avec la nouvelle loi sur la radio et la télévision (LRTV). Cette réforme a supprimé l’obligation de concession pour la grande majorité des diffuseurs privés et l’a remplacée par une simple obligation d’annonce.

Seule la SSR ainsi que les diffuseurs disposant d’un mandat de service public – par exemple les radios locales ou les télévisions régionales – continuent de nécessiter une concession.

Pendant des décennies, la bande FM était strictement réglementée, car le nombre de fréquences disponibles était extrêmement limité. Ce n’est qu’avec la libéralisation introduite par la LRTV que des capacités numériques suffisantes ont été créées, permettant une véritable concurrence. De nombreux nouveaux programmes n’ont pu voir le jour que grâce au DAB+ et à la diffusion numérique.

Pourquoi une prolongation de la FM serait contraire à une politique libérale du marché

Une prolongation de l’utilisation de la FM constituerait une intervention étatique en faveur d’un petit nombre d’anciens titulaires de concessions, dont les licences avaient été attribuées à durée limitée en 2008.

Elle affaiblirait la sécurité de planification et pénaliserait précisément les diffuseurs qui ont respecté les règles, investi dans le DAB+ et préparé leurs activités à la transition numérique.

Prolonger aujourd’hui la FM reviendrait à protéger des privilèges dépassés et à désavantager les acteurs innovants – un signal ordolibéralement erroné qui contredirait la politique suisse de libéralisation du marché des médias.

Vérification des faits concernant l'arrêt de la FM

Fausse affirmation n° 1 : «Avec l'abandon de la FM, les auditeurs vont se tourner vers l'étranger.»

Faits :

Situation en Suisse romande :

Le « risque lié à la radio étrangère » est fortement exagéré. Les chaînes suisses (SSR + privées) continuent de détenir environ 87 % des parts de marché. En 2024, les chaînes étrangères représentaient 3,2 % des parts de marché, contre 3,8 % au premier semestre 2025. Il s'agit d'une augmentation de seulement 0,6 point de pourcentage, une légère hausse qui ne modifie guère le paysage radiophonique en Suisse romande.

Situation au Tessin :

Les chaînes suisses (SSR + privées) continuent de détenir environ 93 % des parts de marché. En 2024, les chaînes étrangères représentaient 4,1 % des parts de marché, contre 7,4 % au premier semestre 2025. Cela correspond à une augmentation de 3,2 points de pourcentage, soit environ 7 800 personnes supplémentaires. Les dernières coupures FM sont acceptables, car la couverture DAB+ est aujourd'hui nettement meilleure que la couverture FM locale.

La radio est un média local. Ceux qui prétendent que la population suisse va écouter en masse la radio française ou allemande disent en réalité : « Notre produit n'est pas assez bon. »

Citation de Florian Wanner, CH Media (TA 19.4.2021) :
« Les gens veulent continuer à écouter leurs stations locales habituelles avec des voix et des informations locales. Avant de passer à une station allemande, ils achètent une radio compatible DAB pour une centaine de francs. »

Fausse affirmation n° 2 : «Sans la FM, la sécurité de la population ne serait plus garantie.»

Faits :

Cette affirmation est objectivement fausse.

Depuis des décennies, l'IPCC (système d'information de la population par la Confédération en situation de crise) est un système séparé et relativement coûteux, doté de pylônes de transmission partiellement protégés, qui permet d'atteindre la population dans les abris grâce à un programme spécial diffusé en FM. Comme les récepteurs radio DAB+ sont également équipés d'une réception FM, l'IPCC reste en place. Ce réseau est techniquement totalement séparé des stations de radio privées. Il n'y a aucun lien entre les deux, et donc aucun danger ni risque.

Fausse affirmation n° 3 : «La SSR a perdu jusqu'à 49 % de son audience suite à l'arrêt des ondes FM – si cela arrivait aux chaînes privées, ce serait la fin pour elles.»

Faits :

La SSR a perdu environ 14 % de son audience à l'échelle du groupe, et non 49 %. Et il s'agit avant tout d'une migration des auditeurs, et non d'une perte. Les programmes numériques de la SSR ont même augmenté.

Fait intéressant : le recul du nombre d'auditeurs de la SSR a commencé AVANT l'arrêt de la FM.

L'exemple de la « perte de 49 % » concerne exclusivement Couleur 3, une station qui avait déjà fortement perdu avant l'arrêt, car son concept de programmation a été modifié en 2023.

Expérience internationale :

En Norvège, après l'abandon de la FM, on a constaté une baisse d'environ 15 %, mais au bout de deux ans, l'audience était revenue à son niveau initial. La durée d'écoute a augmenté et la diversité a explosé. Il s'agissait d'une transition, pas d'un déclin.

L'abandon de la FM aura moins d'impact sur les radios privées :

L'abandon de la FM par la SSR a permis aux radios privées de gagner en audience : d'une part, parce qu'une partie du public écoute encore la FM, d'autre part, parce que la SSR est confrontée à une concurrence beaucoup plus forte sur le DAB+ auprès du public qui a changé de technologie. Comme les radios privées n'ont qu'une diffusion FM locale (qu'elles ont même réduite ces dernières années), leurs pertes, si elles existent, seront nettement moins importantes que celles de la SSR.

Il n'y a aucune preuve que les radios privées suisses subiront les mêmes pertes que la SSR. L'effet le plus fort touche toujours le premier, pas les suivants.

Et fondamentalement, ce n'est pas le rôle de l'État de garantir la portée et les recettes publicitaires des entreprises privées.

La menace « Nous devons supprimer des emplois ! » est entendue depuis 10 ans, tantôt à cause de Google, tantôt à cause de la FM. Et où est la garantie des radios FM qu'elles ne supprimeront PAS d'emplois en cas de prolongation ?

Fausse affirmation n° 4 : «La numérisation de la radio a échoué.» (citation de R. Schawinski)

Faits :

C'est l'affirmation la plus absurde de tout le débat. La diffusion via DAB+ a apporté en Suisse une diversité de programmes sans précédent et une couverture terrestre globalement nettement améliorée. Et ce, à un coût nettement inférieur pour les radios par rapport à une diffusion FM équivalente.

Toutes les nouvelles chaînes en Suisse sont des radios exclusivement DAB.

87 % de toutes les minutes d'écoute radio en Suisse sont numériques (étude DigiMig 2025). Seuls 7 % du public écoute encore exclusivement la FM.

Fausse affirmation n° 5 : «Dans leur voiture, la plupart des gens écoutent encore la FM.»

Faits :

Seuls 13 % de l'utilisation totale de la radio se fait en voiture. Parmi ceux-ci :

  • 75 % en numérique,
  • 25 % en FM.

Cela représente donc 3 % de l'utilisation de la radio en FM dans les voitures plus anciennes.

La Suisse possède l'un des parcs automobiles les plus modernes d'Europe. Âge moyen : ~10 ans. Depuis 2020, toutes les voitures neuves de l'UE doivent être équipées du DAB.

Réalité AutoScout24 (05.11.2025) :

Sur 150 000 voitures d'occasion répertoriées :

  • 100 000 avec DAB (soit 67 %)
  • 94 000 avec Bluetooth,
  • 66 000 avec CarPlay,
  • 64 000 avec Android Auto.

Parmi les véhicules d'occasion âgés de moins de 10 ans :

114 000 voitures, dont 96 000 équipées du DAB (soit 84 %).

Ce n'est pas un problème d'approvisionnement. C'est de la nostalgie. Un adaptateur DAB coûte autant qu'un plein d'essence.

Important : la consommation de radio dans les voitures est de toute façon largement surestimée dans le débat. La majeure partie de l'utilisation de la radio se fait à la maison (61 %). Et là, il n'est même pas nécessaire d'avoir un appareil supplémentaire : si vous avez un téléviseur, vous pouvez facilement capter toutes les radios numériques. Un adaptateur séparé n'est pas nécessaire.

Fausse affirmation n° 6 : «Les radios privées veulent conserver la FM»

Faits :

Toutes les radios privées (FM) suisses assurent leur diffusion via DAB+.

Aucune radio n'a une meilleure couverture via la FM que via DAB+.

Les radios privées ont profité de l'abandon de la FM par la SSR pour gagner de nouveaux auditeurs.

Radio 1 (CEO : Roger Schawinski) a déjà désactivé 7 de ses 10 émetteurs FM il y a plusieurs années, ainsi que les 28 émetteurs FM dans les tunnels. D'autres radios ont également déjà désactivé une partie de leurs émetteurs FM.

Lorsque l'on parle de poursuivre l'exploitation de la FM, il s'agit d'une couverture minimale dans les endroits les plus rentables – les zones périphériques sont laissées pour compte.

Fausse affirmation n° 7 : «La situation a changé depuis 2014, c'est pourquoi l'abandon doit être reporté.»

Faits :

En 2014, il a été décidé que la FM serait supprimée lorsque la majorité des auditeurs écouteraient la radio en numérique – cet objectif est atteint depuis longtemps. Avant de constater qu'après un certain temps, une petite partie de l'utilisation se ferait encore via la FM si aucune suppression n'avait lieu, les radios privées ont fermé les yeux et continuent de les garder fermés.

Le secteur n'a pas seulement décidé de la suppression de la FM en 2014, il l'a confirmée à nouveau en 2020. Il s'agissait d'un engagement volontaire et commun.

Ceux qui affirment aujourd'hui que la situation a « fondamentalement changé » doivent expliquer pourquoi les mêmes acteurs ont signé sans réserve un accord sectoriel en 2020.

À cela s'ajoute le fait que :

  • les concessions FM ont été attribuées en 2008,
  • puis prolongées en 2019 et 2024 sans appel d'offres, toujours avec la mention : «2026 sera définitivement la fin».

84 millions de francs suisses de subventions ont été accordés précisément pour cette numérisation.

Ceux qui ont accepté ces fonds et qui disent maintenant : « Nous restons quand même sur la FM », agissent de manière malhonnête.

Fausse affirmation n° 8 : «Il existe quelques petites radios qui n'ont ni auditeurs ni audience. Personne n'écoute ces radios DAB...»

Faits :

Précision : ne pas être répertorié ne signifie pas ne pas être écouté.

De nombreuses radios numériques n'apparaissent pas dans les données semestrielles officielles de Mediapulse, bien qu'elles aient un public croissant.

Il s'agit notamment de my105, Rundfunk.FM, GDS.FM, Open Broadcast Radio, Radio Tell, Radio Italia et bien d'autres, qui atteignent une audience considérable grâce au streaming.

Exemple : depuis le 1er janvier 2025, Open Broadcast Radio, basée à Zurich, enregistre une augmentation de 15 % de son audience et de 30 % de la durée d'écoute totale (données de streaming de la station).

Ces chiffres montrent que le DAB+ et le streaming ramènent de nouveaux acteurs et de nouveaux groupes cibles à la radio, et dynamisent le marché.

Les grandes stations ont eu leur chance, les nouvelles en ont besoin maintenant.

Fausse affirmation n° 9 : « Aucun autre pays en Europe ne prévoit l’abandon de la FM. »

Extinction nationale décidée / réalisée

  • Norvège – extinction (switch-off) nationale de la FM en 2017, stations locales jusqu’en 2027.
  • Suisse – plan : SSR en 2024, reste des stations jusqu’en 2026.

Fenêtres temporelles officiellement annoncées

  • Pays-Bas – 2027–2032
  • Belgique (Flandre) – 2028–2031
  • Pologne – 2026–2030

Abolition envisagée

  • Moldavie
  • Italie (feuille de route DAB, obligation d’appareils compatibles)
  • France (scénario vers 2033)

Plans régionaux / partiels

  • Allemagne – premières extinctions FM, surtout au Schleswig-Holstein, objectif vers 2031 pour ce Land
  • Royaume-Uni – pas de switch-off avant 2030, puis nouvelle évaluation
Fausse affirmation n° 10 : «Ce ne sont pas 1,8 million de voitures sans DAB+.»

Fait : Le nombre de voitures sans DAB+ est largement exagéré dans le débat public. Les chiffres consolidés du OFS, de l’OFROU, d’auto-suisse et de Sotomo montrent qu’il existe 975'056 véhicules utilisés par des auditeurs sans DAB+ – et non 1,8 million comme on le prétend souvent.

Ce chiffre paraît dramatique si l’on fait croire que la radio serait utilisée presque exclusivement en voiture. Mais la réalité de l’écoute de la radio en Suisse :

  • 61 % de l’écoute a lieu à domicile
  • 19 % sur le lieu de travail
  • 13 % en voiture
  • 7 % pendant le sport ou ailleurs

Cela explique pourquoi il n’y a eu aucune vague de plaintes ni auprès de l’OFCOM, ni auprès de la SSR, ni lors des coupures FM des radios privées dans les régions rurales ou alpines, ni auprès de la hotline dabplus.ch.

Les retours étaient partout identiques : les gens voulaient simplement savoir ce qu’ils devaient faire. C’est un problème d’information – pas un problème d’acceptation.

Pour le marché publicitaire, le nombre de voitures sans DAB+ n’est d’ailleurs pas déterminant. Ce qui compte, ce sont la durée d’écoute et les parts de marché. La publicité radio est vendue en prix par seconde, sur la base de la durée d’écoute cumulée – pas sur les statistiques d’immatriculation.